Une myriade de diamants, les merveilles de l'exposition «Cartier and America»

 
Il ne reste plus que quelques semaines, mais si vous passez par San Francisco avant le 9 mai et que les bijoux sont votre passion vous ne devez pas louper l'exposition « Cartier and America ». Les parures qui sont exposées ne seront certainement jamais plus réunies en un seul et même endroit et l'on a rarement vu autant de diamants dans un même lieu ! Plus de deux cents pièces ont été rassemblées par les commissaires de l'exposition. Beaucoup proviennent des collections privées de Cartier. L'exposition retrace un siècle de présence du joaillier aux Etats-Unis. La déambulation parmi ces chefs-d'oeuvre du luxe, sur lesquelles brillent les plus beaux diamants du monde réveillera chez de nombreuses visiteuses des fantasmes de petites filles se rêvant en princesses. 

Au fil des tiares serties de diamants, des bagues ciselées de pierres précieuses et des colliers aux couleurs flamboyantes, se décrypte une histoire incisive de la vie et des m½urs de la haute société américaine. La grande bourgeoisie US et son aristocratie financière, adulèrent les créations de la maison Cartier dès le début du vingtième siècle. Les riches familles américaines se rendaient régulièrement en France pour commander des pièces au maître joaillier. Le succès était tel qu'en 1909, Alfred Cartier ouvrait sa première bijouterie aux États-Unis, sur la cinquième avenue de Manhattan. 

Dés lors Cartier est une maison américaine et le joaillier officiel de la famille Vanderbilt et de bien d'autres. Années après années l'histoire d'amour entre Cartier et les américains les plus riches, ne fit que croitre. L'actrice Elizabeth Taylor confiât un jour à un journaliste de vogue, ne vouloir porter rien d'autre que des bijoux Cartier ! N'est-ce pas là une consécration typiquement hollywoodienne ? 

Certaines pièces du joaillier témoignent des élans patriotiques des grandes familles américaines qui se sentaient particulièrement concernées par la deuxième guerre mondiale. D'autres pièces, objectivement excentriques, créées pour n'être portées qu'une fois, notamment pour des bals costumés, reflètent les goûts de ces grandes dames, d'outre atlantique, gâtées par leurs époux. 

Cette exposition témoigne aussi d'une partie de l'histoire de l'art. Les bijoux exposés révèlent l'évolution des muurs de la société américaine, qui s'est opérée entre le 20e et le 21e siècle. « Cartier and America » c'est beaucoup plus qu'une exposition, c'est un livre d'histoire du vingtième siècle vu de très haut, à travers le prisme des diamants du « roi des joailliers et du joaillier des rois », selon les mots du Prince de Galles Edouard VII.  
 
Exposition : « Cartier and America », au musée de la Légion d'Honneur de San Francisco. Jusqu'au 9 mai 2010.
 
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Le diamant d’Anvers passe aux mains des Indiens

A Anvers, les Juifs orthodoxes n'ont plus le monopole du commerce des pierres précieuses. Arrivés dans les années 1980, les Indiens sont en passe de devenir les nouveaux maîtres de la capitale mondiale du diamant.

Un diamantaire anversois résume ainsi la situation : "L'importance économique des diamantaires indiens est énorme. Ils sont en train d'effectuer une progression irrésistible. Ces six, sept dernières années, ils ont complètement éliminé les diamantaires juifs du terrain."  Selon des chiffres officieux, environ 80% du commerce des diamants est à présent entre les mains des Indiens. 

Freddy Hanard, PDG de l'Antwerp World Diamond Center, le porte-parole du secteur, estime leur part à entre 60 et 70%. Ce qui reste une part considérable, compte tenu du fait qu'il est aux mains de 300 à 400 familles indiennes, elles-mêmes à la tête des plus grosses entreprises du secteur. Celui-ci a enregistré l'année dernière un chiffre d'affaires de 22 milliards d'euros. Pas besoin d'être un génie pour conclure que l'Indien moyen qui s'occupe à Anvers du commerce des diamants est particulièrement fortuné. 

Un mariage à 16 millions d'euros

La plupart des diamantaires indiens habitent dans le quartier autour du parc Den Brandt à Wilrijk. À Anvers, le quartier est connu sous le nom de Little Bombay. Ou de Beverly Hills, car les maisons y sont de taille plutôt impressionnante. La plupart des Indiens n'ont d'ailleurs pas dû commencer à zéro en arrivant à Anvers. Leurs familles avaient déjà des tailleries de diamants en Inde, qui leur avaient déjà rapporté pas mal d'argent. Dès la fin des années 1950, les diamantaires indiens ont commencé à se disperser dans le reste du monde. Mettre la main sur toute la chaîne diamantaire, telle était la philosophie derrière la conquête d'Anvers. L'entrelacement des liens qui relient les différentes familles diamantaires joue aussi un rôle dans la part de marché croissante des Indiens. 

Les fils et les filles des familles indiennes à Anvers se marient depuis déjà plusieurs décennies entre eux, ce qui fait que petit à petit, pratiquement toutes les familles sont liées d'une façon ou d'une autre. Peu à peu, l'empire s'agrandit. Les mariages s'accompagnent certes du faste qui s'impose, mais personne ne surpassera les noces de deux descendants de la famille de diamantaires Shah, plutôt légendaire à Anvers. Le patriarche, Vijay Shah, a organisé en 2002 une fête dont le coût a été estimé à 16 millions d'euros. Il a transformé le hall d'exposition Nekkerhal à Malines en un temple indien où 4 000 invités ont fait la fête durant quatre jours. Mais ce fut une extravagance rare même pour la communauté indienne. Les diamantaires d'origine indienne sont justement connus à Anvers pour leur sobriété. 

Diamantaire, un métier compatible avec le jaïnisme

Les diamantaires indiens d'Anvers ont en commun non seulement leur origine, mais aussi leur religion. La grande majorité d'entre eux pratiquent le jaïnisme. Le principe suprême des jaïns est la non-violence absolue. Ils ne sont pas seulement végétariens, mais ne mangent que des légumes ou des fruits dont les racines poussent dans le sol. Ils ne font littéralement pas de mal à une mouche. Ce qui rend aussi intolérables les accusations de trafic des diamants de guerre. "Le fait qu'autant de jaïns travaillent comme diamantaires n'a d'ailleurs rien d'un hasard", explique Chris De Lauwer, du Musée Ethnographique d'Anvers, qui donne des cours sur le jaïnisme. 

"En raison des restrictions imposées par la religion, notamment cette non-violence totale, beaucoup de professions sont exclues. Rien dans l'agriculture, rien dans l'armée, pas question d'abattre des arbres... De nombreux jaïns sont donc banquiers ou diamantaires."  Selon De Lauwer, le fait d'avoir un solide patrimoine n'est pas incompatible avec les principes du jaïnisme. "Le défi reste toujours de pouvoir renoncer à ces possessions. Je connais beaucoup de diamantaires indiens très riches, mais j'en connais aussi deux qui ont transmis leur entreprise à leurs enfants et qui sont à présent des moines errants en Inde. Avec pour seule possession leur habit de moine." 

Jeroen Verelst

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De Beers perd son monopole

 

Le géant sud-africain cède sa première place de producteur de diamants au russe Alrosa.

Historique ! Depuis le début du vingtième siècle, De Beers avait quasiment le monopole de la production de diamant brut. Une place que le géant sud-africain a cédée en 2009 à Alrosa, qui produit environ 97 % des diamants russes. Dans un contexte de crise pour l'industrie diamantaire, Alrosa a extrait 34 millions de carats, contre 24,6 millions pour De Beers. « En dépit de la récession, Alrosa s'est débrouillé pour préserver les emplois en maintenant son niveau de production. Ce qui a permis à la compagnie de prendre la première place en terme de volume », se félicite le russe dans un communiqué.

 

Un résultat qui s'explique par les stratégies opposées des deux groupes dans un contexte de chute drastique de la demande de pierres. Alors que De Beers réduisait de moitié ses capacités de production pour l'adapter à la demande, Alrosa continuait à son rythme, vendant la plupart de ses diamants à la réserve de métaux précieux et de gemmes du ministère russe des Finances, le Gokhran. « C'est très positif pour le développement de notre industrie car cela réduit notre dépendance envers De Beers », se réjouit Rohit Mehta, le président de l'Association diamantaire du Surat, la capitale mondiale de la taille de diamants, basée en Inde. Toutefois, en termes de valeur, De Beers maintien sa prééminence avec 3,24 milliards de dollars de diamants vendus, contre 2,21 milliards pour Alrosa, grâce à la meilleure qualité de ses pierres.

 

Avec 14,026 millions de carats, Rio Tinto garde sa troisième place devant BHP Billiton (3,394 millions), en attendant les résultats d'Endiama (Empresa Nacional de Diamantes de Angola) qui pourrait ravir la quatrième place à l'anglo australien.

 

Pascal Coesnon

 

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La broche de Catherine la Grande en vente à New York

 
Rares sont les bijoux des têtes couronnées, coupées ou non, mis en vente publiquement. 
Christie's prépare une vente exceptionnelle à New York le 22 avril, notamment grâce à un gros diamant et aussi à cette émeraude chargée de symboles. 
La broche qui la sertit a appartenu à l'une des femmes les plus puissantes de l'histoire, Catherine II de Russie ou Catherine la Grande. 
Montée sur le trône en 1762, elle était connue pour notamment collectionner les plus belles pierres au monde. Cette broche était un cadeau de mariage donné en 1776 à Sophie Dorothea, princesse de Württemberg, pour son union avec le fils de Catherine II, le Tsar Paul Ier. 
L'imposante émeraude qui la caractérise pèse entre 60 et 70 carats. Son estimation varie entre 1 million et 1,5 million de dollars. 

Mais ce n'est pas tout et la vente de New York prévoit encore un gros diamant ayant appartenu à l'archiduc d'Autriche Ferdinand Maximilien, l'un des plus gros qu'il a acquis, en 1860 au Brésil, juste avant que Napoleon le nomme d'urgence empereur du Mexique. La légende voudrait que l'empereur fantoche portait la pierre, protégée dans un petit sac, autour de son cou à sa mort fusillé sur ordre de Juárez le 19 juin 1867. Tout comme sa montre, la pierre de l'empereur a été donnée à sa femme, la Princesse Charlotte de Belgique, qui l'a revendue plus tard. La diamantaire Laurence Graff et Imelda Marcos ont notamment possédé ce diamant taillé en coussin et estimé entre 1 million et 1,5 million de dollars.
 
Cyril Fussy
 
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Grande-Bretagne : cent des plus étonnants bijoux du monde en vente chez Sotheby, en images

 

Grande-Bretagne – Sotheby se veut être la plus vieille maison de ventes aux enchères du monde. Elle organise une vente exceptionnelle proposant les cent bijoux les plus impressionnants et les plus luxueux du monde.

Les participants à cette vente devront s'armer de patience, et surtout de beaucoup d'argent pour pouvoir espérer décrocher l'un des bijoux proposés lors de la vente Sotheby. Parmi les pièces proposées, on retrouve un collier de diamants et d'or jaune estimé à 2 millions de livres  (2.22 millions d'euros). Et pour ceux qui n'ont pas les moyens de pouvoir enchérir, il est possible de voir les pièces avant qu'elles soient mises aux enchères, juste pour rêver. Exposées à Londres, les pièces seront également vendues à New York et à Hong Kong le mois prochain. A elle seule, la Britannique Patricia Kluge met en vente dix-sept de ses pièces, qui devraient se vendre pour plus de 2.25 millions de livres.

L'une des pièces les plus attendues de la vente est une montre en platine, diamants et saphirs de Cartier datant de 1984. Le cadran est recouvert d'une panthère et son porteur doit soulever la tête de l'animal pour pouvoir lire l'heure. A elle seule, cette pièce est estimée à près de 100.000 livres. Une autre pièce exceptionnelle proposée est un diamant rose-orange de 7.67 carats, encadré de diamants ronds, le tout monté sur platine et or rose de 18 carats. Cette pièce est estimée à 2.3 millions de livres. 

Pour voir les images : 
http://www.zigonet.com/bijou/sotheby-propose-une-vente-exceptionnelle-des-cent-bijoux-les-plus-etonnants_art11016.html 

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Salon de la joaillerie à Hongkong : les ventes se portent bien

 

Le salon international de la joaillerie à Hongkong a fermé ses portes mardi. Les ventes se portent bien selon les acheteurs et les vendeurs. Ils sont confiants dans l'avenir alors que l'économie mondiale manifeste déjà des signes de rétablissement.


Un record de 2 mille 600 exposants venant de 44 pays et régions étaient présents cette année, c'est 12% de mieux que l'année dernière.
Le salon a duré 5 jours. On pouvait y admirer des bijoux anciens raffinés, des pièces en jade, en diamant, des pierres précieuses et semi-précieuses ainsi que des perles.
Koo Tong Fat, un membre du comité exécutif de l'Association des bijoutiers et des orfèvres de Hongkong, a fait savoir que le marché hongkongais s'était redressé rapidement de la crise financière au second semestre de l'année dernière en raison des achats accrus du continent chinois.

Koo Tong Fat Membre du Comité exécutif, Association des bijoutiers et orfèvres, HK :

"Actuellement il y a une forte capacité d'achat venant du continent chinois, de nombreux touristes sont venus du continent. D'autres consommateurs venant d'Asie du Sud-est, d'Europe et d'Amérique sont arrivés plus nombreux au second semestre de l'année dernière. Donc les chiffres de ventes étaient importants."
Mais selon lui, l'exportation sera encore affectée car l'économie aux Etats-Unis et en Europe, qui sont les principaux acheteurs, ne s'est pas encore totalement redressée.
La crise financière a forcé de nombreuses personnes à réduire leurs dépenses sur des objets luxeux comme les bijoux.

Aaron Shum, un organisateur du salon, est confiant sur l'industrie en 2010.

Aaron Shum, Président, Bijouterie Aaron Shum:

"Je suis très optimiste. Très simple, les bijoux ne sont pas un luxe comme d'autres gens peuvent penser. Nous les considérons comme une nécessité. Au moins la moitié du monde a besoin de bijoux, la moitié de la population sont des femmes qui en ont besoin. Après plus d'un an, le stock des importateurs qui avaient moins acheté l'année dernière, s'épuisera, et c'est une nécessité, les importations vont s'accroitre puisque les gens doivent acheter."

En 2009, la partie continentale de la Chine était l'unique marché au monde à connaître une augmentation de la demande pour l'or. Et les ventes de bijoux ont enregistré une hausse de 6% sur le continent chinois, mais une baisse de 20% dans le reste du monde.

Long Mingying

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Rhône: nouveau vol de bijoux

AFP - 09.03.10
 

Le dirigeant d'une entreprise de fabrication de bijoux dans le Rhône a été hospitalisé aujourd'hui après avoir été pris en otage par des malfaiteurs qui ont dérobé plusieurs centaines de milliers d'euros de bijoux, a-t-on appris de source judiciaire.
Il s'agit de la cinquième agression de ce type en quelques mois dans des entreprises de métaux précieux de la région lyonnaise.

Des malfaiteurs, cagoulés et armés, ont pris en otage le dirigeant d'une société familiale de fabrication de bijoux à Ternay (Rhône), le forçant à ouvrir les coffres, qu'ils ont vidés. Ils ont emporté des bijoux composés notamment d'or et de diamants. Blessé au cours de l'agression, le chef d'entreprise a été transféré à l'hôpital. Aucun employé n'était présent au moment de la prise d'otage, selon la direction de l'entreprise.

Le 17 février, cinq malfaiteurs armés et masqués avaient dérobé 1,5 million d'euros de métaux précieux à Oullins, dans la banlieue de Lyon, après avoir pris en otage le couple de gérants. Le 18 janvier, quatre braqueurs armés s'étaient emparés de 200 kg d'or estimés à plus de 5 millions d'euros, dans une fonderie de la banlieue lyonnaise, après avoir pris en otage un employé et son épouse.

Le 11 décembre, quatre hommes avaient volé quelques kilos d'or dans une fabrique de bijoux près de Lyon, après avoir séquestré un employé et son épouse à leur domicile.
Le 2 décembre, toujours dans le banlieue de Lyon, cinq hommes avaient séquestré une famille de bijoutiers à leur domicile, et avaient dérobé 150.000 euros de bijoux.

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Le diamant bleu brille sur Genève

 

Un diamant bleu très rare a établi un nouveau record du monde en mai 2009 à Genève. Adjugé pour 10,5 millions de francs lors des ventes aux enchères de printemps dans la cité de Calvin, cette pierre de 7,03 carats reste la plus chère jamais vendue par Sotheby's.

La pierre la plus rare à pénétrer sur le marché international l'année dernière était estimée entre 6,8 et 10 millions de francs. Elle est allée à un acheteur anonyme après une surenchère de 15 minutes par téléphone avec un autre amateur .
David Bennett, président du département bijoux de Sotheby's Europe et Moyen Orient, a estimé alors que ce résultat démontrait la faculté du marché à rebondir malgré la récession économique.
Le dernier diamant bleu vendu à prix record (6,04 carats) avait atteint 8,7 millions de francs lors d'une vente à Hong Kong en 2007. Le nouveau propriétaire a eu du même coup le droit de donner un nom à la pierre, montée sur un anneau de platine.
Après les rouges, les diamants bleus sont les plus rares. On pense qu'il n'en existe qu'une poignée au monde. Ces gemmes doivent leur couleur à la présence de bore (un élément chimique) durant leur formation.
«Nous parlons d'une pierre exceptionnelle, a affirmé David Bennett. De par sa rareté, sa qualité et sa perfection, elle est extraordinaire.»

 

La mine de Cullinan

Ce joyau d'une pureté parfaite a été taillé sur une pierre brute de 26,58 carats extraite en 2008 par Petra Diamonds à la mine de Cullinan, près de Pretoria, en Afrique du Sud.
C'est de cette mine qu'est sorti autrefois le plus gros diamant brut du monde. Découvert en 1905 , le «Cullinan» a été taillé pour devenir la «Great Star of Africa» (530 carats), qui fait partie des joyaux de la couronne d'Angleterre conservés à la Tour de Londres.
«Cette mine a produit un quart des diamants du monde qui pèsent plus de 400 carats. Elle est aussi la seule source fiable de diamants bleus, qui sont incroyablement rares», a indiqué Cathy Malins, porte-parole de Petra Diamonds.
Selon cette dernière, Petra extrait entre 2 et 3 millions de tonnes de pierre par année. Et avec de la chance, elles donneront un ou deux diamants bleus.
Le tailleur Gary Monnickendam a eu besoin de sept semaines pour produire la pierre finale: deux pour l'examiner, puis cinq pour la tailler et la polir.
«Nous autres tailleurs, nous ne vivons que pour pouvoir travailler un diamant bleu, parce que c'est si excitant. Si vous avez cette chance, c'est un privilège que de pouvoir se surpasser, a déclaré Gary Monnickendam sur Times Online. C'est comme un accouchement. Maintenant, j'ai l'impression d'être en dépression post-natale.»


Un prix record

En raison de la récession, les prix des diamants plus communs ont dégringolé. Mais les meilleurs experts sont convaincus que les collectionneurs et les marchands demeurent à l'affût de pièces uniques, surtout de diamants de couleur ou de pierres historiques.
«Le marché mondial a un peu changé, mais les diamants bleus sont si difficiles à trouver que les amateurs seront toujours là», a affirmé M. Bennett.
En mai 2008, une bague de diamant bleu de 3,73 carats avait été vendue 9,2 millions de francs, établissant un record mondial par carat de toutes les pierres jamais vendues aux enchères.
«Le joyau que j'ai vendu en 2008 faisait la moitié de la taille de celui-ci et a atteint un peu plus de 1,3 million par carat. Nous estimons celui-ci à 850'000 dollars par carat au minimum. Nous verrons où il va aller», avait indiqué David Bennett avant les enchères.
«Les diamants bleus attirent les gens qui veulent avoir quelque chose que personne n'a», avait-il ajouté.


Centre mondial

Ces dernières années, Genève est devenu un centre connu pour les ventes de bijoux exceptionnels. En novembre 2007, Sotheby's y avait vendu un énorme diamant blanc d'une grande pureté et pesant 84,37 carats pour 18,2 millions de francs à Georges Marciano, le fondateur des jeans Guess.
Ce diamant avait alors atteint un record du prix par carat pour un diamant blanc (191'980 dollars) et n'a été éclipsé que par le «Star of the Season» de 100,10 carats, que la même filiale genevoise avait vendu 16,5 millions de dollars en mai 1995.

Simon Bradleys (Traduction de l'anglais: Isabelle Eichenberger)

 

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