De Beers perd son monopole

 

Le géant sud-africain cède sa première place de producteur de diamants au russe Alrosa.

Historique ! Depuis le début du vingtième siècle, De Beers avait quasiment le monopole de la production de diamant brut. Une place que le géant sud-africain a cédée en 2009 à Alrosa, qui produit environ 97 % des diamants russes. Dans un contexte de crise pour l'industrie diamantaire, Alrosa a extrait 34 millions de carats, contre 24,6 millions pour De Beers. « En dépit de la récession, Alrosa s'est débrouillé pour préserver les emplois en maintenant son niveau de production. Ce qui a permis à la compagnie de prendre la première place en terme de volume », se félicite le russe dans un communiqué.

 

Un résultat qui s'explique par les stratégies opposées des deux groupes dans un contexte de chute drastique de la demande de pierres. Alors que De Beers réduisait de moitié ses capacités de production pour l'adapter à la demande, Alrosa continuait à son rythme, vendant la plupart de ses diamants à la réserve de métaux précieux et de gemmes du ministère russe des Finances, le Gokhran. « C'est très positif pour le développement de notre industrie car cela réduit notre dépendance envers De Beers », se réjouit Rohit Mehta, le président de l'Association diamantaire du Surat, la capitale mondiale de la taille de diamants, basée en Inde. Toutefois, en termes de valeur, De Beers maintien sa prééminence avec 3,24 milliards de dollars de diamants vendus, contre 2,21 milliards pour Alrosa, grâce à la meilleure qualité de ses pierres.

 

Avec 14,026 millions de carats, Rio Tinto garde sa troisième place devant BHP Billiton (3,394 millions), en attendant les résultats d'Endiama (Empresa Nacional de Diamantes de Angola) qui pourrait ravir la quatrième place à l'anglo australien.

 

Pascal Coesnon

 

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