Deux millions en diamants remplacés par des bonbons!

Un quinquagénaire israélien a été extradé cet été de la Belgique vers Genève. Actif dans le secteur de la pierre précieuse, il est suspecté d'avoir volé pour deux millions de francs de diamants à un commerçant genevois. Les faits ont été dénoncés en avril dernier à la justice.

Voici leur déroulement tel que décrit dans la plainte: deux personnes, dont le détenu, prennent contact avec le Genevois en début d'année. Ils se présentent comme des acheteurs souhaitant acquérir auprès de lui des diamants. Les rencontres se multiplient pour aboutir à une promesse de vente. Le commerçant de diamants genevois leur présente des pierres de qualité moyenne. Les deux hommes les examinent et se montrent toutefois intéressés. Marché conclu.

Devant eux, l'entrepreneur genevois scelle la boîte dans laquelle doivent se trouver les diamants. Il la remet en sécurité en attendant que ses clients le recontactent pour le paiement. Mais ces derniers ne réapparaissent pas. Intrigué par cette absence, le plaignant enlève les scellés de la boîte après quelques jours afin de se rassurer sur la présence des pierres: en lieu et place des diamants il y trouve... des bonbons! Il en conclut aussitôt que les deux acheteurs les ont volés durant la transaction.

Il saisit alors la justice qui mettra plusieurs mois à retrouver la trace d'un des suspects. Son ADN se retrouve sur la boîte et les sacs contenant les bonbons. L'inculpé, défendu par Me François Canonica, a une autre version des faits: il accuse le plaignant d'avoir mis sur pied une vaste arnaque à l'assurance: «Les diamants n'ont jamais existé», dit-il. Vraiment? Pour l'heure, le juge Pierre Bungener ne privilégie pas cette piste. Il n'a inculpé que la personne extradée pour ce qu'il estime être un vol à l'astuce. Les diamants et le second suspect restent introuvables. «Mon client n'a pas d'antécédents», précise Me Canonica.

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