Cartier voit un très grand potentiel en Chine

Le président de Cartier, maison de joaillerie et d'horlogerie contrôlée par le groupe Richemont, se dit confiant de pouvoir croître rapidement en Chine, marché où il voit un potentiel important pour les ventes de bijoux et de montres de luxe.

"La Chine continentale croît à toute allure, nous sommes de loin le numéro un là-bas pour les montres et la joaillerie", a confié Bernard Fornas, président-directeur général de Cartier, lors d'une interview accordée lundi à Reuters à l'occasion du Salon international de haute horlogerie (SIHH), à Genève.

"Nous sommes un avion à cinq moteurs", a souligné Bernard Fornas, en évoquant les différents marchés de la marque-phare de Richemont. Cartier a pu gagner des parts de marché durant la crise, a-t-il ajouté.

"Nous sommes forts en Europe et il en va de même pour le Moyen-Orient. Le Japon et les Amériques ont perdu en vitesse (pendant la crise) mais l'Asie, Chine continentale comprise, se porte très bien."

"De jeunes Chinois fortunés achètent de plus en plus, il y a notamment de jeunes femmes d'affaires qui achètent pour elles-mêmes", a raconté Bernard Fornas, dont la marque dispose à présent de 32 boutiques en Chine. "D'ici trois ou quatre ans, nous devrions en être à environ 55."

Richemont, la maison mère de Cartier, a fait état lundi de ventes supérieures aux attentes au titre de son troisième trimestre 2009/2010, grâce notamment à l'Asie, évoquant pour Cartier "une bonne croissance autant pour les magasins de la marque que pour les ventes via des détaillants".

"Depuis septembre, anniversaire de la faillite de Lehman Brothers, la situation s'améliore même si cela s'explique en partie par une comparaison plus facile", a précisé Bernard Fornas, ajoutant que la reprise concernait toutes les catégories de prix.

"Nous sommes flexibles, bien positionnés et toujours préparés pour tous les cas de figure", a-t-il souligné, se refusant à détailler ses attentes pour l'année en cours.

"Le processus d'achat s'est compliqué, les gens se posent à présent plus de questions avant d'ouvrir leur bourse", a-t-il résumé, affirmant vouloir toujours faire mieux que ses concurrents quelles que soient les conditions de marché.

Edité par Pascal Schmuck

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