25 interpellations dans l'affaire du braquage record d'Harry Winston

Le braquage avait été qualifié de "coup de maître" par la police. Le jeudi 4 décembre 2008, quatre malfaiteurs armés, dont certains étaient déguisés en femmes, avaient dévalisé en un quart d'heure la joaillerie Harry Winston, avenue Montaigne (VIIIe), en plein Triangle d'or, à Paris. Montant du hold-up : 85 millions d'euros, un record absolu en France.

Dimanche 21 et lundi 22 juin, vingt-cinq personnes soupçonnées d'être liées à ce vol historique ont été arrêtées en région parisienne. Certains des bijoux dérobés ont été retrouvés. La police a également découvert 250 000 euros en espèces et des armes. Les policiers ont profité d'une transaction de receleurs présumés des bijoux "venant de l'étranger" près de Paris pour effectuer les premières interpellations "en flagrant délit".

700 000 EUROS DE PRIME

Selon des sources policières, les suspects placés en garde à vue, âgés de 22 à 67 ans, dont deux femmes, sont liés au "milieu traditionnel haut de gamme" français et auraient bénéficié "de complicités internes", dont celle d'un vigile. Ils n'appartiendraient a priori pas à des gangs internationaux organisés comme celui des "Pink Panthers", même si les bijoux volés ont "séjourné à l'étranger", ont indiqué les sources.

Après le braquage, les Lloyd's de Londres avaient rapidement offert une prime de un million de dollars (700 000 euros) à la première personne qui permettrait de retrouver ces bijoux. On ignore si la prime a permis de faire avancer l'enquête.

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