Dans un contexte de crise économique et financière mondiale, les millionnaires ont cherché la sécurité dans leurs investissements en 2008. Art et joaillerie ont été privilégiés selon l'édition 2009 du World Wealth Report.

Les millionnaires ont beaucoup investi dans les collections d'art et dans les bijoux, pierres et montres en 2008.

Mieux que les actions, les hedge funds ou le private equity, l'art, traditionnel en particulier, est devenu une valeur refuge. Les investissements dans ce domaine ont augmenté de 5% en 2008 par rapport à 2006 et représentent ainsi 25% du total des investissements "plaisir" des riches. L'attrait croissant des Européens et des Sud Américains pour l'art a compensé la baisse d'intérêt des Nord Américains dans ce domaine.

La joaillerie a également servi de placement de sécurité. Les investissements dans les pierres, bijoux et montres ont augmenté de 4% entre 2006 et 2008 pour atteindre 22% du total des investissements "plaisir" des riches.

Les biens de consommation de luxe (voitures, bateaux, avions privés etc.) ont représenté 27% des investissements des millionnaires, contre 26% en 2006. Cela peut s'expliquer par le fait que si les achats de jets privés et yachts ont connu une chute, la croissance des voitures de luxe, au Moyen-Orient notamment, l'a largement compensée.

Les investissements dans le sport (voile, chevaux de course etc.) ont représenté 7% des investissements "plaisir" des millionnaires à égalité avec d'autres types de dépenses (adhésions à des clubs, voyages, armes à feux, instruments de musique etc.). Dans cette catégorie des nuances peuvent être apportées car la santé et le bien être (spas, fitness etc.) ont augmenté, surtout auprès des Japonais, contrairement aux voyages de luxe.

En baisse en revanche, les objets de collection autres que les collections d'art (monnaie, vin, antiquités etc.) ont été dénigrés par les riches qui ont diminué leurs investissements de 2 points de pourcentage dans ce domaine, à 12% du total des investissements plaisir en 2008 contre 14% en 2006. Selon l'étude, les objets d'art sont considérés comme futiles et non utiles pour les riches donc moins attractifs en temps de crise.