LVMH : pas de catastrophisme à Baselworld, achetez

CAPITAL - 01.04.09

Mettant cette année l'accent sur des classiques, telle la TAG Heuer Monaco 40e anniversaire, le groupe LVMH (MC 47.07 -0.47%) fait état à l'occasion de Baselworld 2009 d'une réduction des stocks au cours des dernières semaines. Et, à terme, la crise qui balaye les marques les plus faibles du secteur horloger et joaillier devrait profiter à LVMH. Achetez.

Des performances mitigées suivant les marques, et toujours une grande frilosité des acheteurs américains, mais une amélioration relative ces dernières semaines par rapport au creux de la fin d'année dernière : la situation de la branche horlogerie et joaillerie de LVMH rejoint celle de l'ensemble du secteur. Rappelons que cette branche est la moins importante des divisions de LVMH (3,3% des bénéfices en 2008). Mais c'est aussi elle qui avait le plus souffert en fin d'année 2008

Les ventes sont toujours en forte baisse sur les segments d'entrée de gamme aux Etats-Unis ainsi qu'au Japon, mais depuis février la situation commence à s'améliorer, au moins en termes de réduction des stocks.

LVMH semble s'attacher à défendre le prix moyen par pièce plutôt que ses volumes. Les valeurs sûres devraient figurer parmi les meilleures ventes de l'année, à l'image du chronographe Monaco de (TAG) Heuer, décliné dans une version commémorative pour son 40e anniversaire.

Le groupe de Bernard Arnault peut aussi se montrer satisfait de l'acquisition de Hublot qui attend des ventes stables cette année. Le premier trimestre s'est bien passé pour l'horloger genevois intégré l'an dernier par LVMH, a rapporté son directeur général. "Une crise offre aussi des chances. Tout dépend de sa durée. Après cinq années d'une croissance record, l'industrie horlogère suisse ne souffrira pas beaucoup d'une année de crise" a indiqué à Reuters Jean-Claude Biver. LVMH semble en tous cas décidé à continuer à investir dans les capacités de production de ses propres marques, quitte à réduire momentanément les dépenses publicitaires.

Avec TAG Heuer, Zenith, Hublot, Dior, Chaumet, ainsi que Fred et De Beers pour la joaillerie (sans compter les montres Louis Vuitton), le groupe détient un portefeuille de choix du milieu au très haut de gamme. Même sur ce segment réputé le moins défensif, les perspectives du groupe demeurent attrayantes.

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