Les premiers bijoux à mémoire de forme

Il existe peu de révolutions en bijouterie joaillerie. Pourtant le début du XXIe siècle en apporte une spectaculaire grâce à un nouvel alliage baptisé orichalque, qui mélange technologie spatiale et haute joaillerie...

Mis au point à la demande du joaillier belge Thierry Holemans par la Katholieke Universiteit Leuven (troisième laboratoire mondial sur la recherche des métaux), cet alliage, qui comprend notamment du titane, du nickel, de l'or et du platine, a donné naissance à des bijoux à mémoire de forme.

Déjà utilisés dans le secteur médical et dans des projets visant à protéger les constructions lors de séïsmes, ces alliages appliqués sur des bijoux permettent à ces derniers de se transformer au contact des personnes qui les portent.

Ainsi une spectaculaire broche-paon sertie de diamants, rubis et saphirs se met à déployer ses ailes dès que la température atteint 24° et les bracelets s'enroulent lentement autour des poignets de celles qui les passent, s'ajustant parfaitement à la taille de chacune. Impossible de les retirer... sauf en plongeant la main dans l'eau froide.

J'ai eu l'occasion d'essayer ces bijoux véritablement époustouflants, lorsque Thierry Holemans les a présentés à Paris, dans le magasin qu'il avait ouvert place Vendôme il y a quelques années. Sans doute trop en avance sur leur temps, ou peut-être par manque de communication, ces bijoux d'avant-garde n'ont pas obtenus en France et dans le monde, le succès qu'ils méritent.

Aujourd'hui, Thierry Holemans (3ème génération d'une famille d'orfèvres joailliers) a quitté la place Vendôme mais propose toujours ses modèles en orichalque parmi ses autres créations, dans son nouveau magasin installé depuis août dernier, place Wiltcher's à Bruxelles.

Et vous, vous aimez les bijoux vivants...?

Marie-Dominique Sassin

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